Marnans est une commune rurale situé sur le plateau de Chambaran, faisant partie de la Communauté de communes Bièvre-Isère.
Autrefois ratachée au canton de Roybon, arrondissement de St Marcellin Isère.
Sur la commune était autrefois un prieuré qui devait son origine à des chanoines réguliers de l’ordre de St Augustin, qui fut annexé, vers la fin du treizième siècle, à celui de St Antoine qui n’en était pas très éloigné..

Prieuré de Marnans

C’est aux environs de la Foret de Chambaran, comprise dans l'ancien Mandement de Roybon et dans ceux du voisinage, dans laquelle l’abbaye de Saint-Antoine possédait des héritages, soit par des nobles et des roturiers, que l’on découvre au cœur du petit vallon de la Lolagne calme et isolé, l'église Saint-Pierre.
L’on ne sait rien de la fondation du Prieuré de Marnans, si ce n’est qu’il fut établi entre le XI et XII^e siècle et l’église consacrée à Saint-Pierre, seul édifice restant. Et nous l’aurions toujours ignoré si leur histoire ne se fût trouvée liée à celle de la célèbre abbaye de St Antoine.

Église Saint-Pierre de Marnans

L’architecture de l’église se présente dans le style roman primitif, voir de transition, dont la lourdeur se trouve allégée par le style byzantin de ses ornements. L’on n’a pas de date concernant la construction du Prieuré, l’on a avancé celle-ci entre 1090 et 1160.
La façade principale, faisant face à l’actuel cimetière, est percée par une fenêtre à plein cintre que surmonte un œil de bœuf, sans aucun ornement comme cela était de coutume à cette époque.
Le portail est l’un des plus remarquable de ce style dans le Dauphiné, sobre et de bon gout par ses détails, de fines et longues colonnettes rondes supportent les voussures du portail et des fenêtres, leurs chapiteaux sont décorés de feuilles recourbées en volutes, de fleurs et de pommes. Aucune trace de représentation humaine ni animale ne figure ici.
Gravé sur le tympan une croix grecque. Autrefois était sculpté au-dessus des branches deux yeux, symbolisant la Providence, et au-dessous l’alpha et l’oméga festonnés, symbole de Jésus-Christ.
Bâtie en mollasse dure, l’épaisseur de ses murs sont de 1,80m. L’unique nef, étroite et oblongue à 40,30 m de longueur et 7,80m de largeur se terminant par un transept de 21,30m.
Creusées en berceau dans ce transept, des chapelles composent trois absides.
La voute d’une admirable architecture et de maçonnerie, sans arêtes ni nervures, ou voute romane, est l’une des plus belles connues.
La voute d’une admirable architecture et de maçonnerie, sans arêtes ni nervures, ou voute romane, est l’une des plus belles connues.
Longue e 34,30m, elle s’appuie sur des arcs légèrement en ogive, qui reposent eux-mêmes sur des consoles d’une élégance sévère.
Il est a noter que sa construction en petits moellons de tufs, d’une telle solidité et de précision, qu’après les dévastations commises par les réformés lui ayant ôtés sa couverture, est restée quarante années sans qu’aucune d’eau ne soit tombée dans la nef.
Dans l’aile droite de la croix latine, de la grande abside ainsi que sur le mur de la nef quelques restes de peintures probablement au XVe siècle.
La cuve baptismale est placée sur une large pierre sur laquelle est gravé divers obits, de même que sur les murs extérieurs.
La cuve baptismale est placée sur une large pierre sur laquelle est gravé divers obits, de même que sur les murs extérieurs. Sur le mur extérieur du second contrefort apparaissent les inscriptions suivantes : mur latéral au levant : « V. ID. AVG. OB. B. V. MIRIBE. ARCHIDIACON. ET RECEPT. » Le 5 des ides d’août décéda B.V .Miribel, archidiacre et trésorier. « VI. CAL. AVG. OB. GVIGO GVELISII. » Le 6 des calendes d aoûl décéda Guigues de Guelisierhan « IIII. NONAS. MAII. OB. BARNARDVS. TRONANDI. MILES. P.Q. CVET. PLENE. CEPIT. REFICI. » Le 4 des nones de mai mourut Barnard de Tronand, chevalie, par les soins duquel ce monastère a commencé à être complètement rétabli.
Le bâtiment claustral touchait à la partie orientale, il n’en reste rien.
Source Revue de Vienne, par Vital Berthin